Oujda par hasard
Stage de réalisation documentaire – Phonurgia Nova avec Kaye Mortley.
Oujda, la ville de naissance de mon père. Ville où je ne suis jamais allée, que je ne connais qu’à travers le souvenir de ses souvenirs, où il n’est jamais retourné. Soudain, une rue d’Arles, par hasard, ressemble au souvenir de ses souvenirs, se laisse habiter par ce non-lieu géographique, une brèche sous les jours. Quinze années après, alors que mon père n’est plus, je retrouve des enregistrements de sa voix. Renouer par les liens du son…
Raoul et les ferrailleurs
Raoul a quatre-vingt ans. Depuis 30 ans, il tient un atelier rempli d’ustensiles, matériaux, bibelots, tuyaux, outils, bricoles, un immense bric-à-brac vaguement exposé à la vente, dont il extirpe chaque jour quelques grammes de matière première : cuivre, plomb… à l’usage des ferrailleurs.
Mon paradis perdu : Kukunjevac
Née ailleurs, transplantée, ré-enracinée. Tentative de remémoration d’un village natal en Yougoslavie, ex, désormais en Croatie, d’une enfance lointaine dont se cherchent à la fois le souvenir et la petite musique.
In memoriam… L’Oiseau
Françoise que j’ai rencontrée à la Duchère, lors de mes ateliers et collectage de récits, dont la voix frêle et le sourire robuste me manquent.
Rubis
« Ce n’est pas parce que vous ne saignez plus que vous n’êtes plus une femme ». Médaillon sonore réalisée à partir d’entretiens de femmes de 15 à 75 ans sur la relation intime, mouvante et complexe qu’elles ont ou ont eue avec elles, au fil de la vie.
Le pays que j’ai fui et qui ne me quitte pas
J’ai croisé Hadis il y a une dizaine d’années. Je tenais un stand pour mes ateliers d’écriture, elle est venue vers moi et m’a dit : » j’écrivais en Iran, j’étais journaliste, mais j’ai du quitter mon pays, et je ne peux plus écrire maintenant, peut-être pour me punir d’avoir abandonné mon pays malade ». En 2022, Mohammad Moradi – jeune homme iranien installé à Lyon – se donne la mort pour – comme il l’explique dans une courte vidéo – attirer l’attention des médias sur la situation dans son pays, Hadis, frappée par son geste, retrouve ses réflexes de journaliste et écrit pour parler de l’Iran, de l’exil, de la vie à reconstruire ici, des vies de là-bas dont il faut garder la trace.
Du souffle et des braises
Des veillées au coin du feu où se refait le monde, est né ce documentaire, entre souffles paroles et silences sans détours de Catherine, la flamboyante, la rocailleuse, qui croque la vieillesse – ses deuils et ses fêtes – à pleine voix. Premier volet d’une série avec Catherine